Pharmacovigilance en Afrique et au moyen orient

Pharmacovigilance en Afrique et au moyen orient

 La pharmacovigilance, une science ayant pour but de détecter, évaluer et prévenir les effets indésirables des médicaments, elle est essentielle pour la santé publique.  En Afrique et moyen orient, un développement des règlementations a vu le jour ces dernières années et décennies, avec une intégration croissante au niveau des réseaux régionaux et internationaux.  

  1. Concernant les pays du Maghreb et du moyen orient : 

En Tunisie, le Centre National de Pharmacovigilance (CNPV) a été créé sous la tutelle du ministère de la Santé Publique, depuis 1984 par la Loi 84-84.  Récemment la Tunisie a développé une règlementation plus détaillée et des directives des Bonnes Pratiques de Pharmacovigilance ». 

Au Maroc, le centre Antipoison et de Pharmacovigilance (CAPM) a été créé en 1989.  

En Algérie, le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance (CNPM) a été créé en 1998.  

En Égypte, c’est le centre de pharmacovigilance «â€¯The Egyptian Pharmacovigilance Center » (EPVC) qui la gère. 

En Irak Le Centre de Pharmacovigilance Irakien (IPhvC) a été créé en 2010 sous le ministère de la Santé. 

En Jordanie, le centre de pharmacovigilance Jordanien «â€¯The Jordanian Pharmacovigilance Center » (JPC) travaille en collaboration avec l’administration des aliments et des médicaments (FDA) depuis 2001.  

En 2003, le gouvernement de l’Arabie Saoudite établis la SFDA et en 2009 une unité séparée appelé le Centre National de Pharmacovigilance (NPC) a été créé.   

Seuls 45 % des pays arabes sont membres officiels du Centre de collaboration pour la surveillance internationale des médicaments de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Des pays comme le Maroc, la Tunisie, l'Arabie saoudite, l'Égypte et la Jordanie sont considérés comme des pays avancés en matière de pharmacovigilance, tandis que d'autres pays n'en sont qu'aux premiers stades de la mise en œuvre et du développement de la pharmacovigilance pour l'application de la majorité des activités liées au système de santé, y compris la pharmacovigilance. 

 

Vu la diversité des systèmes de santé et le développement des centres de pharmacovigilances dans le Maghreb et le moyen orient, un guide s’est avéré essentiel pour l’uniformité et l’harmonisation des pratiques et des réglementations de pharmacovigilance entre les pays arabes.  

Ainsi la ligne directrice sur les bonnes pratiques de pharmacovigilance pour les pays Arabe (Guideline on good Pharmacovigilance practices (GVP) For Arab Countries) a été développé en étant largement inspiré des bonnes pratiques européennes de pharmacovigilance (EU GVP) et des ICH, il est considéré comme «â€¯modèle idéale » à adopter pour les pays arabes qui peuvent ajouter d’autres spécificités locales. 

  1. Concernant d’autres pays de l’Afrique :  

En Afrique centrale, la République Démocratique de Congo, le Système National de Pharmacovigilance est fonctionnel depuis 2009 année de la création du Centre National de Pharmacovigilance (CNPV), qui depuis 2010, est un membre effectif du centre international de pharmacovigilance de l’OMS l’Uppsala Monitoring Centre (UMC). 

En Afrique de l’Ouest Au Burkina Faso, depuis 2008, création d’un service national de pharmacovigilance au sein de la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML). 

 En Côte d’Ivoire, la pharmacovigilance est soutenue par la AIRP (Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique) et un centre de pharmacovigilance est en cours de formation. 

Le Centre de Pharmacovigilance au Sénégal est sous l’égide de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP). 

Le Centre National de Pharmacovigilance au Nigeria a été créé dans le cadre du Programme International de Surveillance des Médicaments de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2004. 

Le Centre National de Pharmacovigilance au Ghana est géré par l’Autorité des Aliments et Médicaments (FDA). Le Ghana a rejoint le Programme de Surveillance Internationale des Médicaments de l’OMS en novembre 2001 

Au Mali, c’est le Centre National de Référence de Pharmacovigilance (CNRP) crée au sein du centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM) en 2011, qui est chargé de cette activité. 

En Togo, la première activité formelle de pharmacovigilance a été notée en décembre 2006.  

En Afrique de l’Est, en Ouganda, sous l’autorité national des médicaments (National Drug Authority (NDA), le centre national de pharmacovigilance d’Ouganda a été créé en 1993. En 2020, l’autorité national des médicaments en Ouganda, est en voie de création d’une application mobile appelée «â€¯Med Safety », afin de faciliter la collecte d’informations. 

En Afrique du Sud, la pharmacovigilance est une fonction du Conseil de contrôle des médicaments (the Medicines Control Council (MCC)) et ce depuis 1997. 

Plusieurs autres pays ont initié la mise en place et l’organisation de systèmes nationaux de pharmacovigilance. Toutefois, d’autres actions et moyens s’avèrent nécessaires afin de généraliser un suivi de pharmacovigilance efficace dans tous les pays de l’Afrique.